La citadelle, que l’on appelle aussi Notre-Dame-de-Provence est une petite chapelle construite en 1868. Inaugurée quelques années plus tard, en 1875, elle domine un panorama à 360 degrés sur la campagne provençale.
La légende raconte que l’emplacement de la citadelle, au sommet de la plus haute butte de safre, est choisi à l’origine par les villageois, qui décident de mettre en sécurité les reliques d’un Saint : Saint-Mary.
Plus tard, au IXe siècle, les seigneurs de Forcalquier construisent un château fort au même endroit, dont seules quelques ruines sont encore visibles. En effet, les habitants, fatigués des guerres de religion, pillages et sièges répétitifs, détruisent eux-mêmes ce château qui leur crée tant de malheur.
La citadelle d’aujourd’hui est aimée profondément par ses habitants. Certains jours, le carillon installé juste à côté de la chapelle résonne dans toute la cité. Patrick Pipard, président de l’association Les Amis des Chapelles Rurales et Oratoires de Forcalquier, plus communément appelé ACROF, nous explique que l’une des cloches de l’ancienne chapelle du château a été conservée, puis installée dans le carillon.
“Dans cette chapelle il y avait une cloche, et l’architecture des bâtiments de France a souhaité que la cloche reste dans le carillon. Elle est actuellement, quand on est sur le plateau, elle se trouve sur la droite. Elle ne fait pas partie du carillon, mais elle fait partie du clavier, on peut l’actionner pour annoncer les offices dans la chapelle”
D’autres jours, à la tombée de la nuit, on repense à Mme de Cannelle, le fantôme de la citerne de l’ancien château, qu’on évite à tout prix de croiser. Amoureuse d’un jeune troubadour, elle attendait désespérément son retour jusqu’à en perdre la raison. On la voyait rôder la nuit pendant des années autour des ruines du château… jusqu’à un jour, le jour de trop, où on la découvrit au fond de la citerne. Depuis, on conseille aux enfants de ne pas trop traîner près du puits. Sait-on jamais !